Au 3 rue de la Minière

Tout était en place... Jasmine aussi d'ailleur... pourquoi avait-il fait ça ce bon à rien?? Il avait un invité et Jasmine ne pouvait même pas l'accueillir comme il se devait... Il esperait que le vampire aveugle serait bientot là car ces cordes commençaient vraiment à lui tordre les poignets...

Pour voir Jasmine en ce moment:
https://2img.net/r/ihimizer/img143/2438/versailles716.jpg

Il est attaché par les poignets à son lustre par des cordes blanches au beau milieu du salon... Toutes les portes qui mènent à son appartement sont entrouvertes (pas besoin de l'interphone lol) seules des chandelliers illuminent la pièce et un repas est pret à être servis... Au menu: salade verte et bonbons de violette...

Leurs regards se croisèrent. Jasmine déversa toute sa détresse dans son regard et laissa échaper:
"Vous... vous êtes...venus! Je n'y croyait plus! celà fait plusieurs heures qu'ils m'ont attaché, je pensais qu'ils vous avaient identifié et que vous couriez d'etre capturé par ma faute... Il faut partir! vite!"
Il se tut et dit d'une voix cassée:
"Partez vite, si vous restez en vie, c'est l'important... laissez-moi... Je ne vous causerais plus de problèmes..."

Jasmine avait des yeux ronds et était rouge comme une tomate.
"Mais enfin, vous devez partir je suis sûr qu'ils vont revenir, ou même qu'ils nous surveillent en ce moment!"

Il se leva péniblement, en prenant garde à son énorme robe rouge. Il semblait galérer avec tous ces tralalas (les frous-frous, les bijoux, les anglaises... ) mais ils s'en tirait pas trop mal. Sa voix masculine contrastait toujours avec son apparence feminine...

"Ah!... Bon eh bien alors... Il se redressa, Asseyez-vous, je vous en prie!"
Il se hâta de fermer les stores et rideaux à fleurs et de rallumer le chandelier posé sur la table. C'est qu'il n'avait pas pu se dégourdir les jambes de toute l'après midi! Heureusement qu'il n'avait pas prévu un grand repas: Il courut (aussi vite que ses talons le lui permettai!) jusqu'à la cuisine et commença à préparer ses salades avec ses huiles... Il disposa joliement les petits bonbons à la violette et apporta les assiettes avec un grand sourire. La table était ornée du vieux chandelier et d'une extravagante compostition florale aux tons bleus et violets. Tout était parfait!! (sauf les cordes qui pendaient toujours au lustre etein... Oh! on a plus le temps chérie sois classe bon sang!)

Jasmine s'aperçut qu'Ampevri ne mangeai rien... Il en ressorti un sentiment de culpabilité... l'aimerait il un jour, ce chef dominant? "quel pathétique fantasme..." se dit-il... Il reprit soudainement conscience d'où il était et essaya de cacher sa petite déprime... que pouvait-il donc face à toutes ces ces dominatrices pulpeuses...? allons donc droit au but:
"L'autre jour, tu (je peux te tutoyer?) m'as parlé d'un plan, afin d'éliminier les scientifiques... révéler au monde notre existence et organiser notre vie en parrallèle de celle des humains...?"
Jasmine trouvait que tout celà était trop beau pour être vrai: pourquoi les humains donneraient-ils leur sang pour des "vampires" dont ils ne connaissaient rien...? Ils ont déjà tant de mal à en faire don pour leur semblables...!

"Des documents...? Tu souhaites renverser ces fous avec des textes?... Je sais que les mots nous accordent des pouvoirs dans cette société... mais de là à arretter ces gens... "
Jasmine était entré dans son mode "débat" qu'il n'avait jamais l'occasion d'exercer... Aujourd'hui, Il avait un interlocuteur et était bien décidé à lui extirper un raisonnement logique... "La Raison, victorieuse de l'ignorance et de l'inhumanité" avait-il lut lors de son séjour à la gigantesque bibliothèque de la ville...
Sans compter que la personne en face de lui était un chef-né, charismatique et au courant de certaines choses tenues secrettes...
Il prononça d'un air mysterieux (on ne savait pas s'il était pour ou contre) :
"...Tu ne veux pas les tuers hein?"
Il le fixait avec une lueur dans le regard... Peut etre était-ce les flammes du chandelier...?

Jasmine s'impatientait :
"Mais enfin! Combatre les scientifiques par la loi, ce serait prouver notre existence... Ne viens-tu pas de dire que si les humains nous découvraient, ils tenteraient de nous éliminer? Ils ne nous croirons pas... As-tu pensé au médias? A l'ampleur du big-bang politique que tout celà entrainerait? Le gouvernement est derrière tout ça, je te rappelle que c'était pour débarrasser les prisons qu'ils nous utilisaient...! Ils étoufferont l'affaire, c'est certain! et nous serons à nouveau enfermés! Imagine que d'autres scientifiques soient en train de mêtre un autre système d'exploitation des orphelins pour l'élimination des détenus au point, encore plus performant...?"
Il essayait de se retenir mais sa colère s'amplifiait de mots en mots... le manque de sang se faisait sentir c'était sur... Mais il voulait entendre la réponse d'Ampevri...

"J'apprécie sincèrement ta philantropie... Mais ne devrions nous pas combatre ceux qui sont peut etre en train de faire de nouvelles bêtises?! Il faut agir! Montrer au monde ces atrocités ne fera qu'annoncer une nouvelle guerre humaine et tuer des gens! Il arrivera alors tout le contraire de ce que tu avais désiré! et nous, nous serons passés sous silence... Les scientifiques savent que nous sommes vivants... Ils ne sont pas inactifs..."

Mais pourquoi ne l'a-t-il pas dit plutôt hein? Jasmine marqua un nouveau moment de pose afin de bien assimiler la nouvelle... puis reprit:
"Je pense quant à moi que le gouvernement et les scientifiques ne sont pas innactifs... Ils savent que nous leurs vouont une haine sans limite... Et c'est ce qui m'inquiète... peut être qu'une tentative d'assassinat fait partie de leur plan... Peut être nous testent-ils, voir jusqu'où peuvent aller les représailles chez un humain exploité... Il faudrat également réfléchir à la discretion de notre intervention... La moindre erreur peut nous etre fatale avec tous ces journalistes..."
Soudain, sans laisser le temps à Ampevri de formuler une quelconque reponse, Il prononça une de ses pensée interieure qui le tiraillent depuis son 'séjour' à la bibliothèque:
"J'ai lu que la vengeance laisse souvent un goût amer..."
Il se tut...: Il n'avait jamais gouté à la vengeance, comment pouvait-il en avoir une idée claire?